J'ouvre grand les yeux
Et je goûte
A la la solitude bienheureuse
Des plantes
Un mot invisible
S'est posé sur mon coeur
Ni d'Occident, ni de Chine
Ni d'ici, ni d'ailleurs
Un mot sans émoi
Sans couleur
Sans identité
Et pourtant
Un mot qui s'étend
Qui étend des bras
Des bras invisibles
Des rouleaux d'océans
Coquillages sans rivage
Ni d'après, ni d'avant
L'observation intérieure
Est le don de la vie
Prendre son pouls,
S'approcher de son coeur,
De sa dynamique intime,
Du tendre point
D'où jaillit la Vie
Partout où je plonge
Le regard
Je rencontre
La Vie
SI JE ME FAIS PETIT
Je ferme les yeux
Pour mieux voir
Je ferme les yeux
Pour mieux entendre
Si je me fais petit
Je verrai d'où je viens
Si je me fais petit
Je serai qui je suis
Au fond de la nuit
Si près, si loin
Je tire du puits
Une coupe de vin
Si je me fais petit
Je verrai d'où je viens
Si je me fais petit
Je serai qui je suis
Je tombe peu à peu
Pour Te voir
J'abandonne le bleu,
Le blanc et le noir
Car si je n'ai plus rien
Je verrai d'où je viens
Si je me fais petit
Je serai qui je suis
Le silence est le médicament du cerveau !
Cherche en toi le parfum
Qui te fera t'évanouir!
Je marche libre dans le vaisseau du corps
en route vers la joie
Oh ! Amour ! Pourquoi se refuser tant à Toi ?
L’instant du ciel est là,
Ouvre les yeux et vois !
Vois tout ce qu’il contient.
Pauvre fou !
Serrer la main du ciel
Est bien plus facile
Qu’imaginer sortir de l’infini.
Si tu voyais ce qu’il y a quand tu ouvres les yeux,
Tu verrais le calme au cœur des tempêtes,
Tu sentirais la bise d’été
Sur ton front rire de la tornade.
Tu pourrais les fermer alors,
ton propre cœur t’engloutirais,
Il ne resterait rien de toi sauf un secret du bonheur !
Il ne faut rien mêler à Cela pour le préserver
Sinon tu retourneras au passé
Et tu seras le jouet du monde.
Si tu vois qu’il n’y a que Lui
Tu pourras voir les autres à travers Lui,
Tu les verras beaux comme des cieux
Dont tu ne pourrais imaginer la profondeur.
Préserve donc Son regard
Et tu verras le monde tel qu’il est,
Tu le verras comme il se doit et c’est ton droit !
Vois la douceur du doigt d’un pied jaillir Jusqu’aux cheveux
Et joue à te perdre de boucles en boucles.
Sens le corps, cette immensité,
Cette unité de ton cœur qui bat !
Garde ce secret !